L'Europe bénéficie d'atouts durables qui en font un "terrain de chasse" attractif en M&A
19 June 2013
L'Europe bénéficie d'atouts durables qui en font un "terrain de chasse" attractif en M&A
Les décideurs se recentrent sur l'Europe
L'Europe bénéficie d'atouts durables qui en font un "terrain de chasse" attractif en M&A
L'Europe de l'Ouest offre les opportunités les plus attrayantes
Alors que la prudence reste de mise face à la persistance de l'incertitude économique, le marché européen du M&A reste une destination privilégiée pour les investisseurs internationaux.
De toutes les régions économiques au monde, seules les économies les plus florissantes de la région Asie Pacifique sont vues par les investisseurs comme offrant de meilleures perspectives de croissance et d'opérations de M&A. 42% des grandes entreprises internationales voient des opportunités de croissance et d'acquisitions en Europe, loin devant l'Amérique du Nord et l'Amérique Latine, mais aussi devant le Moyen Orient et l'Afrique. Seule une proportion infime (5%) considère que le marché du M&A européen est très peu attrayant.
Ces résultats sont issus de la dernière étude mondiale annuelle du cabinet Clifford Chance "Le marché du M&A européen est-il sur le chemin de la reprise ?".
Cette étude a été réalisée pour la deuxième année consécutive par "The Economist Intelligence Unit" (EIU), pour le compte de Clifford Chance. Elle porte sur près de 400 dirigeants exécutifs d'entreprises issus de secteurs d'activités divers dans le monde entier. 50% des entreprises interrogées ont un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard de $.
Les points forts récurrents de l'Europe consistent en des infrastructures très développées (42%) et une expertise technologique de grande qualité (29%). Ils sont cités par les entreprises interrogées comme les deux principales caractéristiques faisant de l'Europe une destination attractive en matière d'opérations de M&A.
27% des entreprises interrogées ont également précisé que la stabilité de l'environnement réglementaire et juridique en Europe est une des principales motivations à la poursuite des opérations de M&A dans la région.
L'Europe de l'Ouest est le meilleur "spot" pour les opérations de M&A
Près d'un tiers des entreprises interrogées (32%) ont choisi l'Europe de l'Ouest comme leur destination privilégiée pour des opérations de M&A sur le continent européen dans les deux prochaines années. Le Royaume-Uni et l'Irlande suivent de près en seconde position (29%). Au sein de l'Europe de l'Ouest, L'Allemagne est classée loin devant en termes d'opportunités en M&A (62%).
Cependant, les entreprises chinoises et japonaises interrogées se disent intéressées en priorité par l'Europe du Nord et le Royaume-Uni, des marchés qu'elles considèrent comme étant plus sûrs et hors de l'Eurozone.
Dessislava Savova, associée au sein de l'équipe Corporate de Clifford Chance à Paris précise :
"Il ne fait pas de doute que le marché européen du M&A a connu un ralentissement depuis les débuts de la crise financière. Cependant, les résultats de notre enquête indiquent que nous sommes proches d'un revirement de tendance. La plupart des atouts inhérents au marché européen sont récurrents. Dans un environnement volatile, les qualités structurelles d'un grand nombre d'entreprises européennes, reposant sur un réseau d'infrastructures solide, font de l'Europe un "terrain de chasse" très attractif pour des acquéreurs internationaux."
Des valorisations attractives créent de vraies "occasions" de marché
Les risques actuels inhérents à l'Europe créent des opportunités pour des investisseurs audacieux en quête d'actifs valorisés à des conditions attrayantes avec un potentiel de croissance future. 43% des entreprises interrogées estiment que les conditions sociales et économiques difficiles accroissent leur appétit en matière de M&A européen. La moitié des entreprises interrogées précisent que l'éclatement de l'Eurozone les inciterait à rechercher des opportunités de M&A dans la région.
Cependant, la majorité des vendeurs d'actifs européens sont actuellement favorables à une posture d'attente avant de mettre des écriteaux "à vendre". Ainsi, seules 15% des entreprises interrogées estiment qu'elles cèderont des actifs dans les deux prochaines années. Les PME européennes sont perçues comme étant les vendeurs les plus probables.
Le manque de financement n'est pas un obstacle irréfutable
En cas d'acquisition, le financement privilégié par les entreprises interrogées reste le recours à la trésorerie (44%). Les prêts bancaires arrivent en deuxième position avec seulement 25% des réponses.
Plus de la moitié des entreprises interrogées (58%) disent préférer une prise de contrôle en cas d'opération en Europe dans les deux prochaines années, par opposition à une opération de joint venture ou de prise de participation minoritaire.
Gilles Lebreton, associé au sein de l'équipe Corporate de Clifford Chance à Paris ajoute :
“Notre enquête montre que les décideurs recommencent à se concentrer sur le marché européen, en y évaluant les opportunités offertes. En effet les faibles valorisations actuelles sont synonyme de "bonnes affaires". Mais des évaluations peu élevées freinent certains vendeurs qui hésitent à mettre leurs meilleurs actifs en vente. C'est plus particulièrement le cas pour de grandes entreprises européennes qui ont une bonne trésorerie et peuvent se permettre le luxe d'attendre une période plus favorable. Le fait que le recours à la trésorerie est privilégié confirme notre intuition que les entreprises disposent des financements nécessaire pour réaliser des opérations. L'élément clé du marché sera le retour de la confiance des dirigeants afin de réaliser des opérations".